La vie de Galilée
Le 13 novembre 2009
Par Françoise Balibar, physicienne et historienne des sciences.
Dans le cadre de la Fête de la science et de l'Année Mondiale de l'Astronomie (AMA09), organisé par la Société d'Astronomie Populaire de le Côte Basque en partenariat avec Lacq Odyssée.
Vendredi 13 novembre 2009 de 18h30 à 20h30.
UFR Sciences et Technique de la Côte Basque, Allée du Parc Montaury à Anglet.
Entrée libre, tout public.
Il y a 400 ans, Galilée pointa vers le ciel sa lunette et vit « des choses que personne n'avait encore vues » : des montagnes sur la Lune, les phases de Vénus, les satellites de Jupiter. À vrai dire, Galilée n'observa que des points lumineux et c'est par le raisonnement qu'il interpréta ces points et leurs positions relatives d'une nuit à l'autre comme des montagnes sur la Lune, des satellites etc. Tant il est vrai que l'observation à elle seule ne procure pas de connaissance scientifique. La création scientifique n'est pas une expérience ineffable ; elle nécessite d'être dite, écrite, réfléchie avec des mots. Il est significatif à cet égard que Galilée ait choisi de s'exprimer, non pas en latin (langue savante de l'époque), mais en italien (plus précisément en toscan, langue créée par la Renaissance). On insistera sur le fait que Galilée n'était pas un scientifique au sens spécialisé où on l'entend actuellement, mais un homme de culture. On insistera aussi sur le changement radical de conception du monde qu'impliquent les observations réfléchies de Galilée — raison pour laquelle l'Église à l'époque ne pouvait laisser faire... et se trouve bien embarrassée aujourd'hui.